En continuité avec mes travaux de thèse sur la contribution à la simulation de la mise en forme des thermoplastiques par injection, j'ai poursuivi ma recherche au LMT de Cachan avec A. Poitou sur des aspects théoriques relatifs aux développement de modèles basées sur des concepts thermodynamiques pour décrire la cristallisation de polymère induite par son écoulement. De plus, j'ai travaillé également sur un concept formel pour la description du comportement viscoélastique des polymères pour décrire le couplage entre le comportement et les différents aspects physiques.
J'ai participé à la mise en place d'un code de calcul pour la simulation de la mise en forme des polymères fondus. Les difficultés résolues ici ont porté essentiellement sur des aspects numériques et sur la mise en place d'algorithmes pour traiter des problèmes dans lesquels interviennent de nombreux mécanismes physiques et couplages.
J'ai effectué également une collaboration avec L. Vito de la société Solvay en Belgique et G. Regnier du laboratoire LTVP de l'ENSAM Paris sur des aspects plus appliqués de la mise en forme par injection et les déformées résiduelles. C'est un travail que j'ai effectué tout en encadrant une équipe d'élèves ingénieurs de l'ENSAM.
Depuis mon arrivée au laboratoire de Rhéologie, je mène mes travaux de recherche sur trois thématiques :
La théorie cinétique de suspensions des polymères a été également abordée. Les techniques de réductions dimensionnelles développées ont montré une grande performance pour décrire l'état de la distribution de la conformation avec un minimum de fonctions significatives.
Divers problèmes de mécanique ou de physique nécessitent des simulations directes très gourmandes en degrés de liberté et en temps de calcul. Pour pallier à ces difficultés et notamment à celles liées à la multi-dimensionnalité, j’ai développé des stratégies de réduction dimensionnelle pour les modèles numériques associés aux différentes échelles de la description de la matière :
J’ai développé des stratégies de simulation et de réduction dimensionnelle pour les modèles numériques associés à la théorie cinétique des polymères et des suspensions. Les outils numériques développés se sont basés sur plusieurs philosophies. Dans une philosophie "sans maillage" l’utilisation de la technique SPH (Smooth Particle Hydrodynamics) a montré sa concurrence aux techniques stochastiques pour la simulation de l’orientation d’une suspension de fibres ou de macromolécules. Dans une philosophie "avec maillage" j’ai développé des approches de type POD avec une estimation de type "à priori" afin de prédire l’état d’une distribution de probabilité relative à une suspension. J’étais aussi le premier à avoir montré la faisabilité de la technique Lattice Boltzmann pour résoudre l’équation de Fokker-Planck de la théorie cinétique des polymères. Les applications de mes développements ont aussi touché les suspensions colloïdales, les mélanges de phases, les nanotubes de carbone, les cristaux liquides de polymères.
J’ai associé dans mes activités le développement fondamental, mathématique et algorithmique, à la mise en place d’outils de calculs numériques et spécifiques aux problèmes multidimensionnels à utilisation simple et mutualisable. Ces développements ont fait leur place aujourd’hui dans la communauté des numériciens rhéologues et attirent de plus en plus les mécaniciens des structures.
Depuis la mise en place du partenariat entre l’ENSAM et le groupe ESI (Janvier 2019), je suis porteur au centre d’Angers de la partie angevine des activités de la chaire. Ces activités s’articulent autour de nouveaux sujets en cohérence avec le besoin industriel actuel de digitalisation et de numérisation :